Pascal Lamy présentera les conclusions du Blue economy & finance forum (Beff), qu’il copréside, le 8 juin en fin d’après-midi aux chefs d’État et de gouvernement réunis dans le cadre du sommet mondial sur l’océan (Unoc). Problématiques maritimes, pêche, avenir de l’Europe, droits de douane américain : pour « le marin », l’ancien commissaire européen et directeur général de l’Organisation mondiale du commerce, qui préside la mission européenne Starfish, fait un tour d’horizon détaillé.
Pascal Lamy, ancien commissaire européen et directeur général de l’Organisation mondiale du commerce, copréside le Blue economy & finance forum organisé à Monaco les 7 et 8 juin. Coordinateur des Instituts Jacques Delors, vice-président du Forum de Paris sur la Paix, il préside depuis 2000 la mission Starfish auprès de la Commission européenne visant à protéger les océans, une mission qui a contribué aux annonces attendues par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen le 9 juin à Nice. Entretien.
Vous avez coprésidé le Blue economy & finance forum, qui s’achève aujourd’hui 8 juin à Monaco. Quel était votre objectif ?
C’est dans un esprit associant une femme du Sud, l’ambassadrice de Palau aux Nations Unies, et un homme du Nord, que j’ai coprésidé ce forum. Elle, témoignant des difficultés et des espoirs des États insulaires, et moi au nom des Européens. Notre but a été de marquer une avancée dans le financement de l’économie bleue. En abordant les enjeux avec un angle opposé à ce que l’on entend généralement. Le monde est plutôt habitué à des lamentations sur le fait qu’il manque beaucoup d’argent pour arrêter la dégradation de l’océan. Notre démarche est inverse et plus pragmatique. En un an de travail, nous avons recensé 200 initiatives, représentant 25 milliards de dollars d’engagements. Et c’est en partant de ces réussites que nous avons réussi à convaincre suffisamment de banques, d’assurances, de…